Et si BlackBerry s'en sortait ? Cela parait moins compliqué qu'il y a quelques mois. En effet, le fabricant vient de publier un bilan trimestrielencourageant, composé de 23 millions de dollars de bénéfices. Il faut, tout de même, le pondérer, car ces résultats positifs sont possibles grâce à des opérations exceptionnelles. Malgré tout, ils sont meilleurs qu'estimés.
Nommé en novembre dernier au poste de PDG, John Chen a établi un plan d'économie et de nouvelles stratégies pour relancer BlackBerry. Mais, cela ne sera pas chose aisée, car le fabricant accumule les bilans trimestriels déficitaires. Dernièrement, BlackBerry publiait le bilan de l'année fiscale 2014 clôturée fin février. Résultat, le groupe a vu ses revenus baisser de 38 % pour atteindre 6.8 milliards de dollars et ses pertes s'accumuler à 5.9 milliards de dollars.
Une situation complexe et pourtant, BlackBerry vient de surprendre avec le bilan du premier trimestre de l'année fiscale 2015 terminé fin mai.
Avec un total de 966 millions de dollars, BlackBerry a réussi à limiter la baisse du chiffre d'affaires à 1 %. Représentant 54 % du chiffre d'affaires, la division des services a dépassé celle du matériel (39 %) qui a vu la vente de 1.6 million de smartphones, en hausse de 300 000 unités sur un trimestre, devant la division deslogiciels (7 %).
L'élément le plus surprenant de ce bilan est que BlackBerry a réussi à sortir du rouge en réalisant un bénéfice de 23 millions de dollars alors qu'au même trimestre 2013, il parvenait à une perte de 84 millions.
Un renversement de situation à relativiser toutefois, car BlackBerry a évité les pertes financières en profitant d'opérations -comptables et immobilières- exceptionnelles qui améliorent son bilan financier.
BlackBerry ne cache pas la situation et reste optimiste. John Chen estime qu'ils sont « sur la bonne voie pour atteindre des jalons importants ».
Il rajoute même que, dorénavant, BlackBerry se concentre sur son plan de croissance pour revenir à larentabilité à la fin de son année fiscale 2015, soit dans trois trimestres. Un objectif qui effraie moins les spécialistes, puisqu'ils ont bien accueilli ce bilan trimestriel, notamment à la bourse.
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